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Les seniors et les nouvelles technologies

Vos grands parents sont des geeks

Lorsqu’on parle de technologie, on pense bien sûr à Internet, mais également à la téléphonie, à l’informatique, à la photographie numérique, aux lecteurs multimédias nomades et aux objets connectés. Selon les tranches d’âge des seniors, la réalité du marché n’est pas la même en fonction des différentes offres numériques. Quelques chiffres pour tordre le cou aux idées reçues.

Pour commencer voyons qui chez les seniors se connectent à Internet ?

Ils sont fin 2016, plus de 63 % connectés à Internet, et déclarent eux-mêmes y avoir recours souvent ou très souvent. Il est vrai que 80 % des 55-75 ans sont connectés, alors que ce chiffre baisse très nettement chez les grands seniors. L’utilisation qu’ils font de leur connexion est assez variée et représentative du reste de la population : communication avec leurs proches, gestion des comptes en ligne, stockage des images, suivi des actualités. Ils sont un peu moins nombreux que les internautes plus jeunes à acheter en ligne ou à jouer.

Si une grosse majorité utilise pour surfer un ordinateur portable, ou un ordinateur de bureau, une forte progression ces dernières années des tablettes et des Smartphones vient faire évoluer les habitudes, rendant l’accès à Internet beaucoup plus mobile. Les seniors étant les plus grands voyageurs, cela paraît être une évolution tout à fait normale. Les réseaux sociaux ont vu glisser leurs utilisateurs vers une population plus âgée.
Facebook par exemple gagne beaucoup plus d’adhérents chez des seniors, que chez les adolescents.

On pourrait d’ailleurs se demander à partir de quand un senior (plus de 55 ans) se sent senior, et il semblerait que la prise en compte du virage technologique digital aide les gens à se sentir plus jeune et moins en marge de la société. Ce serait l’effet « Restez connecté ».

 

Autre obligation la nécessité de se former

De nombreux ateliers informatiques ont vu le jour, soit sur initiative privée, soit au sein d’associations, de médiathèques, d’ateliers organisés par les mairies. Ceux qui y participent retrouvent le goût d’apprendre, échangent, et ils trouvent un bénéfice bien plus large que le seul apprentissage de leur ordinateur.

Les opérateurs téléphoniques ont d’ailleurs bien compris l’enjeu, d’une population à séduire. Dernier bastion à conquérir puisque les autres marchés sont saturés. Ils multiplient les ateliers de formation, de découverte, pour essayer de convaincre les plus de 65 ans de s’équiper de Smartphones, voir de tablettes. Mais si les seniors veulent être considérés comme des clients comme les autres, il faut néanmoins que l’offre des fabricants puisse proposer des appareils adaptés, avec une interface simple comme par exemple la marque suédoise DORO.

Quelques start-up, travaillent sur le développement d’applications simplifiées et d’aide personnalisée à domicile pour les plus de 75 ans, qui ne sont que 25 % connectés. Une aide qui au-delà de l’utilisation du Web permet de créer du lien social entre de jeunes étudiants et les personnes du troisième âge. Un réservoir de petits boulots, très utile pour des étudiants souvent à la peine financièrement.